Lubin Pierre-François Lubin naît en 1774, à la fin du règne de Louis XV. Lubin commence son apprentissage dès l’âge de 10 ans auprès de Tombarelli, Maître Parfumeur originaire de Grasse. La famille Tombarelli, de Florence, avait accompagné, au XVI éme siècle, la reine Catherine de Médicis, venue épouser en France le roi Henri II. En 1790, Lubin vient compléter ses connaissances auprès de Jean-Louis Fargeon, rue du Roule, au cœur du vieux Paris. Puis Lubin commence à distiller ses propres compositions, rue Helvétius à Paris, et en 1798, il ouvre sa boutique, Au Bouquet de Roses. Sa réputation lui amène bientôt la faveur des coquettes et des élégants de son époque, grâce à ses mélanges subtils et ses compositions hardies. Les parfums, onéreux privilèges jusque-là réservés à la noblesse, deviennent plus accessibles et leur diffusion accrue permet la naissance des industries françaises de la mode et du parfum. Lubin devient le parfumeur attitré des cours royales européennes du XIXe siècle : en 1821, il est nommé Fournisseur du roi d’Angleterre George IV puis du grand Tsar Alexandre I de Russie en 1823. La Maison Lubin obtient finalement le titre convoité de Parfumeur de la cour royale française sous le règne de la dernière reine de France, Marie Amélie Bourbon des deux Siciles, dont l’époux Louis-Philippe Ier accéde au trône en 1830. Le 1er janvier 1844, Félix André Prot prend la tête de la maison Lubin, son élève, qu’il avait désigné comme son héritier spirituel et commercial. Félix Prot se met à construire à Cannes la première vraie usine de parfumerie d’Europe. Elle ouvre ses portes en 1867. Pour la première fois, des machines à vapeur sont utilisées pour l’extraction des essences et des huiles essentielles. Son fils Paul Prot prend le relais en 1885 et joue un rôle de première importance dans l’histoire de la Maison. Tout au long de ses 50 années de carrière, il sillonne le monde, se constituant un fantastique réseau amical et professionnel de contacts dans tous les pays et sur tous les continents. En 1924, deux de ses fils, Marcel et Pierre prennent le relais : Marcel veille à la gestion des affaires et Pierre se charge de la création. Les parfums Douce France, Eva, Kismet et Magda voient le jour dans des flacons étaient signés de Julien Viard et Maurice Depinoix, en cristal Baccarat. André Prot, fils de Marcel, et son cousin Paul Prot reprennent la maison en 1945, maintenue en survie artificielle pendant la guerre. Ils lancent Gin Fizz en 1955, en hommage à l’une des plus belles actrices de l’époque, Grace Kelly, future Princesse de Monaco. Ce succès permet à Lubin de repartir à la conquête du monde. La première version d’Idole est lancée en 1962. Mais les nouvelles créations de Lubin ne parviennent pas à s’imposer dans un contexte international où émergent constamment de nouvelles marques, porteuses de modernité. Lubin amorce un lent mais continuel déclin. La société est cédée au groupe Expanscience puis Sanofi. L de Lubin est lancé en 1975 : c’est un grand succès international. Lubin finit dans les mains de la famille Wella, qui laisse la marque disparaître totalement des parfumeries. Un petit groupe de passionnés font alors l’acquisition de la maison, piloté par Gilles Thévenin, il regroupe entre autre deux fils de Paul Prot, Laurent et Frédéric Prot. Pour lancer un nouvel Idole, Lubin fait appel à Serge Mansau pour le flacon et Olivia Giacobetti pour la fragrance. Le premier Lubin du nouveau siècle est présenté à Cannes en Octobre 2005, et permet à Lubin de retrouver d’emblée son statut de parfumeur d’exception. Malgré les errances de la maison, ses archives ont été conservées et ont permis de relancer les grandes fragrances de Lubin. L’Eau Neuve 2007, Nuit de Longchamp et L de Lubin en 2008 et Gin Fizz en 2009. Aujourd’hui, Lubin reconquiert ses positions dans les meilleurs grands magasins mondiaux et perpétue les idéaux de son fondateur en imaginant, à l’intention d’une clientèle choisie, des parfums créatifs et de qualité, entièrement fabriqués en France. 1934 : Nuit de Longchamp, Il a été créé pour une diffusion restreinte lors d’une grande soirée hippique annuelle réunissant la jet-set internationale. En devenant à la fin des années 30 et dans tous les pays le parfum phare de la gentry internationale, Nuit de Longchamp, a sauvé la Maison Lubin d’une situation très difficile. 1975 : L de Lubin, un grand succès international. Cet élixir voluptueux accompagnait les égéries pop sur les dance floors disco. Les bois de l’Inde et les épices de Siam s’y rafraîchissent d’une brassée de fleurs toscanes et de quelques citrons siciliens. Et l’iris de Florence enveloppe avec douceur ses accords dominants, suavement fruités et fleuris. 2005 : Idole Avec cette réinterprétation d'Idole, Lubin est revenu sur la scène de la haute parfumerie, un parfum confié à deux artistes, Olivia Giacobetti pour la fragrance et Serge Mansau pour le flacon. 2007 : Le Vetiver de Lubin Son sillage naît un rare soir de neige sur Paris, au chevet de Notre Dame. Le froid inspire l’idée de ce Vetiver d’Hiver. La fragrance marie les agrumes et les épices lointaines, associés aux effluves magiques de mystérieux sous-bois. 2011 : Une réinterprétation d'Idole : l'eau de parfum. Olivia Giacobetti propose une nouvelle aventure olfactive, cette fois aux héroïnes qui bravent tous les dangers. L’ambre, le ciste et l’oliban rejoignent l’ébène et les épices, le rhum et le cuir de l’eau de toilette originale, pour adoucir le coeur et approfondir le sillage d’Idole de Lubin. 2012 : Korrigan Le personnage du korrigan, un petit être mythique qui hante les landes de Bretagne, d’Irlande, d’Ecosse ou du pays de Galles, nous emmène dans les contes et légendes de la civilisation celte. Un parfum de plaisir et de gourmandise, celle de la peau de l’être aimé, qu’on veut déguster sans retenue. |